Le mois de Ramadhan est traditionnellement marqué par une effervescence télévisuelle en Algérie. Les chaînes rivalisent pour captiver les spectateurs avec une multitude de séries et de feuilletons. Cette année ne fait pas exception, avec une compétition féroce entre les différentes productions. Entre qualité artistique, enjeux financiers et impacts sociaux, plongeons dans l’univers des séries télévisées algériennes pendant le Ramadhan.
La course au financement
Dès le début du mois sacré, les chaînes de télévision lancent leurs séries. Elles sont soutenues par des financements provenant de diverses sources comme :
- des produits ménagers ;
- des opérateurs de téléphonie ;
- des géants de l’industrie comme Coca-Cola.
Le Ramadhan représente une manne financière conséquente qui permet la production de séries et de feuilletons. Cette dynamique économique soulève des questions sur l’impact des sponsors sur le contenu et la créativité des productions.
Le public au rendez-vous ?
Malgré l’idée répandue selon laquelle les Algériens passent leurs soirées devant la télévision pendant le Ramadhan, la réalité est plus nuancée. Beaucoup de jeunes préfèrent sortir après le ftour. Ils rattrapent néanmoins leur retard en visionnant les rediffusions sur des plateformes en ligne comme YouTube.
On observe d’ailleurs une guerre ouverte entre les chaînes de télévision qui investissent le monde du streaming pour rester compétitives. Cette évolution des habitudes de consommation pose aussi la question de la rentabilité pour les producteurs algériens. Ils font en effet face à la prédominance des géants américains du numérique.
Les succès de l’année précédente
L’année précédente, plusieurs séries algériennes ont marqué les esprits et remporté un franc succès. Des œuvres comme “El Ikhtiar El Awwel” de Mohamed Ali Zouaghi ou “Eddama” de Yahia Mouzahem ont été plébiscitées par les spectateurs.
Ces succès ont permis de mettre en lumière la créativité et le talent des réalisateurs et des scénaristes locaux. Ils ont également permis de proposer une alternative aux productions étrangères.
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Les enjeux artistiques et sociaux
Au-delà des considérations financières, les séries télévisées pendant le Ramadhan jouent un rôle important dans la société algérienne. Elles abordent souvent des thématiques sociales et politiques et offrent un miroir de la réalité du pays.
La série “ezzaman, la vengeance du temps” illustre cette tendance, en explorant des sujets sensibles comme la traitre des êtres humains et le trafic d’organes. Ces productions contribuent ainsi au débat public et à la prise de conscience des enjeux sociétaux.
Conclusion
Le mois de Ramadhan est une période cruciale pour l’industrie audiovisuelle en Algérie. La compétition est acharnée entre les différentes séries et les feuilletons diffusés à la télévision. Cette bataille pour l’attention du public reflète les défis et les dynamiques de l’industrie télévisuelle algérienne.
Au-delà du divertissement, ces séries contribuent à façonner la culture et l’identité nationale. Elles participent à faire du Ramadhan une véritable école de formation pour les métiers du cinéma en Algérie.
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